DIX CHOSES QUE TUNGSTÈNE DU NARBONNAIS
NE VOUS DIRA JAMAIS !
VOUS AVEZ SÛREMENT ENTENDU DIRE QUE …

La mine allait créer 50 emplois

Rien ne garantit que la mine emploie des personnes localement car :
-> il n’y a pas de personnel formé et qualifié pour travailler dans les mines
-> la logique du profit maximum pousse les sociétés à employer des travailleurs détachés des pays de l’Est ou autres ou par le biais de montages complexes du personnel étranger à un coût encore plus dérisoire
-> dans ces conditions précaires, il n’y aura aucune retombée sur le commerce local

Il faut développer l’économie locale
dans le PNR du Haut Languedoc

Le PNR a pour mission de favoriser le développement économique mais aussi de protéger l’environnement. Or, une mine est nuisible pour l’environnement et donc incompatible avec les objectifs du PNR. Le développement économique passe par autre chose qu’une mine. D’autant que nous possédons d’autres atouts !
Détruire des emplois existants en agriculture, tourisme et autres filières de qualité pour en créer de nouveaux, qui ne dureront pas, est-ce cela que nous voulons ?

La mine serait propre comme celle de Mittersill en Autriche, les stériles seraient ré-enfouis à l’intérieur des galeries, l’exploration et l’exploitation seront souterraines, il n’y aura aucune nuisance visuelle, sonore ou environnementale, les techniques d’extraction ont évolué, ce n’est plus comme à Salsigne. Maintenant, on ne pollue plus !

Tungstène du Narbonnais ne vous montre pas l’envers du décor, des stériles, des bassins de décantation, la pollution.
-> impossible de ré-enfouir la totalité des stériles car le volume de la roche broyée est trop important.
-> ces stériles contiennent des sulfures qui, par oxydation, libèrent de l’arsenic, du zinc, du fer ainsi que des produits divers de traitement du minerai (cyanure et autres) polluant les sols et les rivières dès leur source.
-> le drainage minier acide, conséquence naturelle bien connue des exploitations minières, provoque une acidification importante des eaux de ruissellement.
-> l’arsenic, connu pour être un poison responsable entre autres de cancers de la peau et du foie, ne doit pas dépasser la limite de potabilité de 10 microgrammes/litre d’eau. Les sources d’eau potable publiques du voisinage ont déjà bien du mal à respecter cette dernière en raison de sa présence avérée !
-> une partie du site (Fumade) pourrait être exploitée à ciel ouvert, entraînant outre une dégradation paysagère, des dégagements de poussières riches en silicates provoquant des pathologies respiratoires (silicose) sur les riverains et les animaux.
-> des interdictions de commercialisation des produits contaminés à l’arsenic, condamneront les paysans à disparaître. Il en ira de même pour le tourisme vert et productions locales de qualité (eaux de table, charcuterie, fromages, miel, céréales, etc).
-> pour les pêcheurs, l’avenir de nos cours d’eau est sombre : poissons pollués à l’arsenic, danger de rupture de digues de stériles entraînant un empoisonnement de toute la vie aquatique en aval.
-> quelle sera la quantité d’eau quotidienne nécessaire à l’extraction du minerai et à son traitement ? La question doit être posée dans un contexte de raréfaction des ressources.

La mine verserait de l’argent à la commune

La commune et la communauté de communes toucheront quelques milliers d’euros par an = des miettes au regard du CA envisagé (+ 500 millions d’€) ! Elle le dépensera largement pour remettre en état les routes défoncées par les camions mais aussi pour investir dans des stations de désarsenication afin de rendre l’eau aux normes de potabilité.

La mine verserait des dommages-intérêts
aux agriculteurs et riverains impactés

Pour un forage, TDN indemnise à hauteur de 100 à 300 € seulement par plate-forme de forage.

C’est une société française
Tungstène du Narbonnais
qui va gérer le site

NON ! Derrière tout cela, il y a le géant du BTP sud-africain RAUBEX Group LTD qui a créé une succursale à Guernesey (paradis fiscal) qui va sous-traiter à TDN, société française au capital social de 1000 €, s’engageant à hauteur de 11,2 millions d’€ pour le seul PERM. Plus qu’improbable !

La réserve de la Fumade
a été gardée de côté au cas où on en aurait besoin

La vraie raison est qu’à la suite des travaux d’exploration, l’exploitation n’a pas eu lieu dans les années 80 car les cours du tungstène étaient descendus au plus bas et que cela ne rapportait plus rien.

Il n’y aura pas d’exploitation avant longtemps, pour l’instant,
ils vont juste explorer et voir si ça vaut le coup

Comment imaginer qu’une société investisse plus de 11 millions d’euros pour explorer uniquement et évaluer les richesses. Par le passé, le BRGM et Elf Aquitaine ont fait des prospections et on sait de source sûre qu’il s’agit d’un gisement majeur. Le droit de suite dont bénéficie tout titulaire d’un PERM leur permettra d’obtenir des concessions exclusives sur l’exploitation de tous les minerais cités dans le PERM. »Si le pétitionnaire obtient le permis exclusif de recherche de mines, il détiendra l’exclusivité des recherches des substances listées dans sa demande sur le périmètre visé. Ensuite, il pourra, le cas échéant, demander, durant la validité du permis exclusif de recherche, une concession d’exploitation. »

On va manquer de terres rares, on ne pourra plus fabriquer tous les objets électroniques de notre quotidien (écrans LCD, téléphones portables…) et les outils de travail (pour tailler le granit, pour percer…) La Chine ne veut plus exporter de métaux rares car ils se recyclent peu et coûtent cher

Les terres rares ne pourront être prélevées à l’infini dans le sous-sol, elles sont nécessairement limitées. Par ex, pour le tungstène, il reste dans le monde 36 ans d’exploitation au rythme actuel de production et seulement 14 ans si on accroît la production de 10 % par an. Le recyclage est une alternative. Une étude des Nations-Unies portant sur 60 métaux note que moins du tiers ont un taux de recyclage de plus de 50 % alors même que la faisabilité technique est assurée. Dans le domaine de la nanoélectronique, les matériaux 2D émergents vont remplacer les métaux nobles existants pour remplir une fonction spécifique dans divers appareils. La Chine possède 60 % des réserves mondiales et fait la loi sur les cours mondiaux : elle a instauré des quotas de production qui influent sur les prix, à partir de 2010. En 2015, elle décide de supprimer les quotas : baisse des prix à 22 dollars/kg. En mars 2019, elle remet les quotas en place : hausse des prix. Les dépôts de PERM fleurissent partout en France, car il y a de l’argent à gagner pour les investisseurs étrangers.

Si l’État accorde le PERM, on ne pourra rien y faire,
c’est décidé, ça ne sert à rien de s’y opposer

Tout démontre le contraire : seule la mobilisation des opposants à ces projets dévastateurs est parvenue à l’annulation des PERM : en Bretagne, en Ariège, dans la Creuse. Le sous-sol appartient à l’État, certes, mais l’État c’est vous ! Vous avez votre mot à dire et pouvez nous rejoindre au sein de l’association STOP MINES 81.